Bonjour à tous,
Ce matin, nous avons quitté les SRPPJ (Stéphanie, Romane, Pauline, Pierre et Jérémie). Nous sommes tous un peu tristes dans notre bulle aujourd'hui. Nous avons passé 8 jours formidables avec eux. Et nous avons presque réussi à tenir le programme prévu. Ils continuent leur route jusqu'à Mendoza et nous remontons vers Salta. On a hâte de suivre la fin de leurs aventures sur notre blog!
La suite de notre programme devait être: Nous poser pour terminer le N°5 du journal en attendant les parents de Fabienne qui arrivent bientôt... Et puis finalement, juste avant l'arrivée des Boniface, nous avons rencontré une famille française qui voulait aller dans le sud Lipez et qui cherchait un autre camping car pour les accompagner. Il nous a fallu moins de 5 minutes pour dire "on vous accompagne". Nous avions été dans cette partie du sud de la Bolivie en 4x4 il y a 8 ans et nous rêvions d'y retourner. ça secouait pas mal en 4x4 donc on a hâte de voir ce que ça donne avec notre bulle de 7m50 et deux roues motrices...
Nous avons acheté une pelle, nous faisons des provisions de pâtes et de feuilles de coca (pour les 4-5 jours autour de 4500m), nous sommes presque prêts.
Du coup on va faire le journal en roulant. Parce que mine de rien c'est pas tout près le sud lipez!
Nous espérons que vous serez indulgents pour notre nouveau retard.
A bientôt
Les Pailles
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16 commentaires:
erci pour ces news... avec vous l'aventure ne s'arrête jamais, mais c'est vrai que vous êtes aussi partis pour ça.Sophie est enfin rentrée (dimanche soir). Je pense bien à vous. Michèle
Un petit coucou depuis le Maroc où je suis pour 5 jours (pour le boulot). Ma seule aventure consiste à trouver un taxi le matin et le soir... un peu pâle à côté des vôtres... pas besoin de pelle ni de feuilles de coca.... les cornes de gazelle suffisent! ;-)
Des gros bisous, me languis de voir les prochaines photos!
Fabou
Nous sommes rentrés et avons repris notre rythme parisien, je reprends le récit, il vous faudra encore attendre un peu pour la partie "de nos propres ailes"...
Dimanche 25 : Cachi – Cafayate : je pourrais quasiment le résumer ainsi. Ce tronçon était plus long que celui de la veille, ça on l’avait bien repéré, mais surtout la route nettement moins bonne, à peu près 140km de ripio et 25km de route goudronnée sur la fin. Olivier avait adapté les temps indiqués dans le Routard à la conduite camping-car, il a fallu les revoir encore à la hausse ; on a commencé à 30km/h mais ça a vite dégringolé à 20km/h voire moins…non ce n’était pas terrible, et les paysages plutôt moins beaux que la veille (pourtant il a fait beau dès le départ). On s’arrête à Molinos pour acheter le pique nique, et nous balladons en attendant les empenadas (chaussons au fromage, au jambon ou le plus souvent à la viande).
Nous n’attendrons pas Angastaco pour le déjeuner, Olivier, pour qui ce ripio ondulé est particulièrement pénible (c’est tout le camping-car qui vibre), peine à résister à l’odeur des empenadas chauds qui lui chatouille les narines, il se laisse donc tenter par un emplacement bien dégagé sur le bas côté, visible de loin. Sur cette route, nous ne croisons plus de camions (bizarre !?) mais pas mal de motos et de vélos (cyclotouristes) !
Nous repartons assez vite, pour ne pas arriver trop tard à Cafayate, et peut-être visiter une bodega. Exceptionnellement nous passons devant Bulle pour arriver plus vite à destination, en effet nous roulons quasiment à 50km/h, avec de sacrées sensations de vitesse ! Les paysages se font plus beaux à partir d’Angastaco, nous nous permettons quelques arrêts avant Cafayate et entamons la route dans la Quebrada de Las Conchas. Superbe quebrada, aux dominantes de rouge, qui permet de retourner à Salta par une voie plus rapide (mais non moins belle, surtout sur les 50 premiers km), le 3e côté du triangle Salta – Cachi - Cafayate. Malheureusement la belle lumière de fin d’après-midi laisse place aux nuages de plus en plus épais, nous faisons demi-tour pour retrouver les Pailles à Cafayate, avec l’envie de revenir tôt le lendemain matin.
Rendez vous sur la grand place, ils y sont, repérables de loin ! Pierre et Olivier partent chercher l’hôtel, nous nous y installons assez vite, et partons essayer d’obtenir une visite de la Bodega Nanni, on est neuf quand même, ça fait déjà un petit groupe, hors saison ce n’est pas négligeable, mais rien à faire, c’est trop tard, par contre on est invité à revenir le lendemain matin, dégustation à 9h30 et visite à 11h…c’est bizarre on préférait le dimanche 18h30 au lundi 9h30, c’est bizarre…inutile de dire qu’on s’est contenté d’un petit tour dans le centre, de quelques achats dans une vinoteca, et d’un bon resto (quand on en a trouvé un d’ouvert, car les Argentins sont plutôt au rythme espagnol qu’au rythme français avec jeunes enfants) avec du bon vin s’entend.
Nous n’avons pas vu grand chose de Cafayate car le jour est tombé assez vite, la fraîcheur avec, et la fatigue. Cela dit, Cafayate n’a à priori pas le même cachet que Cachi ; Cafayate est bien plus grande et passante alors que Cachi est isolée, au bout du monde (il n’y a qu’à voir les routes d’accès !), avec des maisons basses, des rues pavées, très calme, un style bien particulier rencontré nulle part ailleurs pendant le séjour…
Lundi 26
Départ en 2 temps, les pressés qui ne veulent pas partir sans faire un AR dans la Quebrada de las Conchas, en espérant un ciel plus dégagé que la veille, et ceux qui repasseront par là et qui en profitent pour prendre leur temps.
Nous ne regrettons pas d’avoir retenté notre chance dans la quebrada, cela dit le temps nous est toujours compté, nous ne nous arrêtons pas plus qu’il ne faut, avec la même question que la veille : quand faire demi-tour pour être à l’heure pour retrouver les Pailles à Cafayate, irons nous jusqu’à l’amphithéâtre….dont on ne sait pas à quel km il est ?… et oui, au moment ou on décide de rentrer on voit le panneau Amphitheatro. Arrêt express, qui donne une raison à cet AR matinal pour les enfants qui testent leur écho, arrêt express mais remarqué !
Nous nous retrouvons tous, 10h passées d’un tout petit quart d’heure, le temps du plein d’essence et nous sommes sur la route vers Tafi del Valle avec en perspective des visites qui devraient plaire aux enfants :
-Les ruines de Quilmes, nous y arrivons à l’heure du déjeuner, Olivier achète sur le parking tous les empenadas qu’il trouve, (les fameux chaussons, traditionnels et appréciés de presque tous), plus quelques biscuits sucrés pour être sûr d’être bien calés, (traditionnellement très sucrés, ils n’ont pas remporté le même succès, mais je ne peux m’empêcher de les évoquer car ils ont été source de franches rigolades). Déjeuner-café sur un bout de parking certes, mais derrière le camping-car le cadre était plaisant et pratique ! Il ne nous restait alors plus qu’à les visiter ces ruines. Comme dans la Pucara de Tilcara, les enfants ont aimé courir, contourner les enceintes en pierres pour trouver les entrées et sorties des maisons (ou enclos, à vrai dire nous avions peu de commentaires), à leur taille c’était quasiment un labyrinthe, et quand ils ne risquaient pas d’effrayer un lama, ils canalisaient leur excitation sur leur flûte. Il fallait qu’ils rentrent partout, on a bien cru ne jamais arriver sur les hauteurs du site ! Heureusement ils aiment bien grimper (à condition de se poser de temps en temps), on a pu admirer les ruines vues de haut, c’est toujours plus impressionnant.
-La Pachamama : très heureuse surprise, à côté de laquelle nous serions passés en ne lisant que notre guide, mais comme Olivier l’avait vu sur plusieurs sites de voyageurs, on s’est arrêté dans ce musée (qui abrite les œuvres d’Hector Cruz…. si d’aventure certains connaissent…), dans un style très particulier, où rien n’a été laissé au hasard, sculptures en bois, en métal, sol et façades extérieurs recouverts de galets composant des dessins, bancs sculptés…A l’intérieur, la première salle a beaucoup plus aux enfants grâce à son tunnel (reconstitution d’une mine), de véritables éclats de rire s’en échappaient : plutôt étrange ! Une autre a beaucoup plu aux parents, celle des tapisseries. Il faisait beau, tout nous étonnait, les enfants s’amusaient comme des petits fous : bonne visite !
Suite du lundi
A partir de là (Amaicha), la route est vraiment mauvaise (je n’ai pas dit que depuis le matin la route était impecc, et que nous nous attendions à ce que ça dure forcément !), une piste dure, pas de la tôle ondulée mais plutôt de la piste caillouteuse, qui dégage énormément de poussière (aussi) et sur laquelle on ne peut vraiment pas rouler vite, d’autant qu’au fil de la route il faut prendre en compte les nids de poule ! Ainsi nous mettons beaucoup plus de temps que prévu à rejoindre Tafi et devons admettre que nous ne verrons pas les menhirs ce soir.
La route était mauvaise mais la lumière vraiment belle et l’atmosphère générale prenante, à nouveau une route de montagne, des couleurs encore différentes, moins exceptionnelles (jaune doré et vert tout simplement), pourtant l’ambiance l’était (l’arrivée des nuages y contribuait, avec leur ombre sur la montagne pelée). A partir de ce moment là nous avons souvent croisé des chevaux, montés ou non, sur le bord de la route ou dans de grands champs, des ânes ou des vaches aussi.
Tafi, nous finissons par y arriver, personne au camping pour nous donner des clés, nous trouvons vite un hôtel où nous ne serons pas dérangés par nos voisins car nous sommes seuls. L’hôtel est surtout remarquable pour son parking fermé par une gigantesque porte métallique, tel une cage, une grande cage dans laquelle garer une voiture vide et le camping-car…bucolique à souhait avec les bobines de fils barbelés au fond, claustrophobe s’abstenir !
Dernier resto tous ensemble, toujours très sympa, hilarité générale des enfants sur le retour : on croise deux ânes, dont un qui mange dans une poubelle ! Je ne sais pas pour les Pailles, mais nous en entendons toujours parler !
Mardi 27, nous volons de nos propres ailes, heureusement il fait froid, ça abrège les au revoir, tout le monde est triste de se quitter, (ces 8 jours tous les 9 étaient vraiment magiques.. je ne peux pas tout exprimer, mais je pense que vous l’avez compris) autant ne pas faire durer !
Ce sera une journée c------, on le sait, une journée de route pour rejoindre le Cuyo et se rapprocher des parcs Talampaya et Ischigualasto, classés au patrimoine mondial de l’Unesco.
Comme le parc des menhirs se situe quasiment sur notre route, nous nous y arrêtons, au moins on aura fait un arrêt sympa aujourd’hui !! On a vite déchanté ! Vous n’avez rien raté, ça ne valait vraiment pas le détour, déjà pas pour nous alors encore moins pour vous ! des menhirs sans rien d’extraordinaire dans un jardin, certains sculptés mais peu, les autres n’ayant vraiment rien de remarquable…Point positif, on repart plus vite sans regret.
La route jusqu’à la bifurcation Tucuman au Nord, Catamarca au Sud, est du même acabit que celle de la veille, dernier tronçon ! j’exagère, mais la vitesse est la même, les nids de poule sont toujours présents, la route (hors nids de poule) est plutôt de meilleure qualité mais ça tournicote bien plus. Forêt luxuriante d’altitude, à certains virages on aperçoit au fond de la quebrada, la rivière !! c’est plutôt rare, on a traversé un paquet de rivières mais quasiment toutes asséchées ! Ce premier tronçon, très vert, est assez joli et change de ce que nous avons vu précédemment, mais un rapide calcul, une petite extrapolation nous effraie : à cette vitesse nous n’arriverons jamais avant la nuit…
Heureusement dans la vallée la route s’améliore, la route Tucuman – Catamarca – La Rioja – Patquia est excellente, rythme encore irrégulier car on traverse de nombreuses petites villes, et qu’il y a pas mal de trafic et de postes contrôle, mais on finit par atteindre un rythme de croisière de 100-110km/h avec des pointes à 120 !! C’est plat, droit, avec quand même des montagnes à l’horizon, et en premier plan des cannes à sucre.
Nous évitons de rentrer dans les grandes villes, pour le déjeuner nous nous arrêtons dans une échoppe en bord de route dans l’espoir de trouver des empenadas qui font l’unanimité chez nous… ils ne connaissent pas…nous avons changé de région ! qu’à cela ne tienne, nous poursuivons…l’arrêt suivant sera le dernier mais pas le bon !! glauquissime !! sans parler de ce que nous avons eu dans les assiettes…franchement à ne pas refaire ! et dire que c’était la seule pause de la journée…quel gâchis ! nous repartons au plus vite, sans dessert, en promettant une glace pour le goûter.
Les enfants tardent à s’endormir, trop excités nerveusement, Romane a chaud… La Rioja... Patquia, la route remonte vers le Nord ouest, en contournant encore un massif, plus que 111km pour Nonogasta sur de la bonne route, ensuite c’est le début de la Cuesta de Miranda : route panoramique, ou plutôt piste, avec de vertigineux lacets, âmes sensibles s’abstenir, précisait notre guide ! A faire donc de jour !! Ainsi nous avons décidé de ne pas nous arrêter pour la glace promise …et oui les enfants dormaient, et nous avions des biscuits en cas d’hypoglycémie…
17h, Nonogasta nous voilà, les enfants se réveillent (ont ils senti la glace manquée, ou l’excitation des parents qui sont enfin arrivés à la route époustouflante qu’ils attendaient depuis le matin ?). 91km nous séparent de Villa Union où nous dormirons, dont 70km de Cuesta Miranda, c’est à dire de piste – piste, étroite, en effets avec de sacrés lacets… sans parapets…, le tout en grimpant… ainsi à chaque virage la vue était plus vertigineuse… Le pire étant, surtout pour le conducteur mais franchement pas seulement, les zones d’ombres et de lumière ; au soleil c’était absolument magnifique, mais le passage à l’ombre était vraiment paniquant, ne rien voir subitement sur une piste si étroite, jamais droite, sans rambarde, est en effet déconseillé aux âmes sensibles. 70km à 20 à l’heure, sachant qu’il fait nuit dans moins de 2h ça ne rentre toujours pas…émotionnellement non plus !
Rassurez vous, c’est la montée jusqu’au col qui s’est avérée la plus dure, les 2 cars nous les avons croisés avant les lacets, ensuite plus croisé personne ! Et après le col, fastoche, la piste s’est élargie, nous nous sommes décontractés, les enfants ont bien senti tout ça, c’était le moment de chanter, tout le monde était soulagé et content de sentir l’arrivée, tout en traversant de très beaux paysages pour finir en beauté, car la route, moins impressionnante, n’en était pas moins belle !
Ainsi, on arrive relativement tôt à Villa Union, mais nous cherchons bien longtemps un hôtel qui n’existe plus depuis 2 ans (nous n’avions pas réussi à les joindre) !! chacun nous en indiquait un qui n’était pas le bon ! Nous avons quand même fini par repérer l’agence plébiscitée par les guides et surtout par la famille française rencontrée par les Pailles à Salta. Ils nous indiquent une auberge de jeunesse, nous nous y installons vite fait, la chambre est très spartiate, la salle de bains typique argentine : inondée à chaque douche, mais l’accueil très sympa. Pour la 2e fois nous restons 2 nuits consécutives au même endroit, nous en profitons à nouveau pour faire laver notre linge, et repartons à l’agence essayer d’organiser nos 2 prochains jours, différentes formules sont envisageables, nous passons de l’une à l’autre, le choix est difficile. La laguna Brava nous fait définitivement envie, c’est finalement une excursion sur une journée entière, nous convainquons timidement Alessandro que les enfants sont capables de bien se tenir dans une camionnette toute la journée et de partir avec d’autres sans le leur faire regretter,ce seront ces fameux autres qui décideront…
Nous partons enfin à la recherche d’un des 2 restos qu’il nous a indiqués et finalement nous n’avons pas terminé quand Pierre doit retourner à l’agence finaliser l’excursion du lendemain, il est quand même 21h30 ! c’est à ce moment là que nous apprenons que c’est à nous de prévoir le pique nique…Pour faire encore au plus vite, achats express dans le mini mercado du coin, de sandwichs type triangle, fort alléchants, et autres produits diététiques, ainsi que de quoi s’improviser notre petit dèj ! Ce ne sera encore pas une journée gastronomique ! Ni une longue nuit !
J’ai quand même oublié de dire que toute la journée, Pauline avait demandé « Il est où Eunoît ? » « dans le camping-car », « et elle est où Avil ? » « dans le camping-car », « et il est où le ping-car ? », là c’était Jérémie qui répondait inlassablement « le camping-car, il est parti vers le Nord, et nous on est parti vers le Sud ! » il faut dire que dans notre grande voiture nous avions gonflé le ballon mappe-monde, et profité de certaines occasions (notamment le passage du tropique) pour répéter quelques leçons de géographie.
Mercredi 28, journée mémorable à la Laguna Brava !
Alessandro nous prend à 8h30 à l’auberge de jeunesse, les grands grimpent à l’arrière avec leur sac à dos rempli de livres, jeux et doudous , Pauline sur nos genoux devant, pour laisser de la place aux 2 Argentins qui ont accepté de partager l’excursion avec nous. Personne n’est attaché, c’est la fête. Pierre ne conduit pas, sans regret. On est plus disponible pour les enfants qui seront objectivement ( ?!) de bonne compagnie. Malheureusement Alessandro fera ses commentaires en espagnol, Pierre me traduit quand il peut, mais j’ai la sensation de passer à côté d’un récit intéressant. Je ne rate par contre rien du paysage, tout ce qu’Alessandro nous avait vendu est bien vrai, à quelques exagérations bien compréhensibles près. Je n’irais pas jusqu’à dire que la montagne aux 7 couleurs de Purmamarca est en Noir&Blanc à côté de la Laguna Brava, mais il faut avouer que c’est complètement incroyable…
Après avoir filé tout droit au Nord de Villa Union, nous bifurquons droit sur la pré-cordillère. Au poste de police à l’entrée du parc, pendant que nous remplissons les papiers, les enfants essaient timidement de s’approcher d’une petite vigogne domestiquée (très rare), pas farouche pour deux sous. L’approche est lente mais Jérémie est très fier de l’avoir caressée ! Ce n’est pas donner à tout le monde de caresser une vigogne ! (variante du lama, qu’on trouve à partir de 3000m, toujours sauvage, sauf si elle a été arrachée à sa maman dès la naissance, c’est le seul cas où elle puisse être domestiquée).La pré-cordillère et la Cordillère sont assez différentes, la première ocre a un petit air penché avec ses blocs de roches, à l’origine horizontaux mais qui se sont soulevés (vue la taille et la régularité c’est assez impressionnant), la seconde est plus lisse, comme peinte d’innombrables couleurs, là encore, sur un tel espace, c’est incroyable.
Alessandro, en bon argentin, roule bien, ne craint pas les aspérités de la route, nous avons régulièrement l’impression de décoller, à la plus grande joie des enfants. Nous ne croisons personne, ces grands espaces semblent nous être réservés. Les arrêts sont limités et réglementés, surtout à la montée, pour éviter d’éventuels désagréments dus à l’altitude. Ainsi tout se passe bien. Les enfants s’endorment à tour de rôle. A chaque sortie de voiture, le vent est plus saisissant. Nous arrivons sur le plateau, et apercevons un bout de cette immense lagune (3-4km sur 13-14), de loin c’est une grande croûte blanche due à l’évaporation d’une eau très salée.
Nous contournons en partie la lagune pour s’en approcher, et descendons de la voiture, nous voici à destination, 4230m, presque le Mont Blanc ! C’est désertique, relativement plat, avec en ligne de mire les plus hauts sommets / volcans. Quelques vigognes nous attendaient, mais pas de flamants roses. Quelques oiseaux aussi. L’air est froid mais pur. Nous ne savons pas trop sur quoi nous marchons, la consigne : éviter ce qui est foncé !?! C’est vraiment un paysage particulier, une atmosphère saisissante.
Nous retraversons les mêmes paysages au retour et les trouvons toujours aussi surprenants. Les arrêts sont plus fréquents, à la demande même, surtout pour les photos (mais il n’y a pas à dire Alessandro connaît les meilleurs spots, j’ai toujours envie de prendre des photos mais ses spots sont d’excellents concentrés). Principal arrêt pour le déjeuner (tardif puisqu’il fallait être suffisamment redescendu), les enfants commençaient à avoir les crocs ! Nous pique niquons au « refuge », RV des excursions du parc, ainsi nous ne sommes ni les premiers ni les derniers, c’est drôle car nous avions pourtant l’impression d’être seuls au monde, cela dit, ce n’est vraiment pas génant, nous sommes encore loin du tourisme de masse ! Et les sandwichs sont même moins pire que prévus !
Dernier arrêt dans la pré-cordillère pour un petit cours d’histoire et de géologie qui explique l’inclinaison de ces rochers, et quelques empreintes à voir, incrustées dans les rochers. Les enfants sont complimentés pour leur comportement, « c’est agréable de voyager avec vous », tant mieux car nous avons l’intention de faire une autre excursion avec cette agence le lendemain !
Retour à l’auberge de jeunesse, il est près de 17h. Aujourd’hui, glace assurée pour le goûter, fin d’après-midi tranquille, avec toutefois une grande réflexion pour le programme du lendemain :
-Visite du parc Talampaya en mini bus le matin et à pied avec l’agence l’après-midi, auquel cas on reviendrait dormir à Villa Union une 3e nuit avec beaucoup de route le vendredi (commencer la route dès le jeudi soir était une alternative, avec le risque de faire le plus beau tronçon, la Cuesta de Huaco, à la tombée du jour). Cette solution exclut la Vallée de la lune (conseils d’Alessandro qui connaît les 2 parcs) ;
-Pour alléger la route du vendredi et quitte à éliminer la Vallée de la lune, une solution raisonnable consiste à ne faire que la marche dans Talampaya le matin, et commencer la route tranquillement après le déjeuner ;
-Une dernière, plus dense : marche dans Talampaya le matin, déjeuner dans la voiture pour attrapper une visite groupée de la Vallée de la lune (c’est de la faute d’Olivier qui disait dans un mail que j’avais sur moi, que ces parcs étaient « à ne pas rater », avec une petite préférence pour la vallée de la lune même si Talampaya était très bien aussi ! Pour moi, ces parcs mitoyens sont quand même pas différents, …le doute subsiste, les avis sont différents, et le programme étant déjà dense… il va falloir choisir…dans ce dernier cas, on dormirait à San Augustin del Valle fertile, et c’est la Cuesta de Huaco qui serait éliminée…
Je crois que je vais faire durer le suspense jusqu’au prochain épisode, le choix a été difficile à faire, vous vous en rendrez mieux compte …bien qu’en lisant ces 3 solutions et demi, je pense que tout le monde a deviné la suite, je ne suis pas tout à fait impartiale…
Salut les Pailles,
Nous voici de retour sur le web, après plus d'un mois de coupure et plein de changements... On vous racontera très bientôt.
On a regardé toutes vos photos avec les enfants, on a bien rigolé, et on vous prépare une surprise...
On vous aime. A bientôt.
Les Valle ;-)
coucou
Ca y est j'ai enfin pu voir vos photos !!! C'est excellent !!!
Elles sont superbes vos photos... Ca donne envie... très envie ... ;-))
Plein de bisous à vous 4 !!
Jeudi 29
8h30, nous partons avec nos bagages, pour un RV à 9h30 à l’entrée du parc Talampaya. Aujourd’hui c’est Chloé notre guide, la française du couple franco-argentin (de Saint Pierre d’Oléron -que nous connaissons bien pour y aller souvent pendant nos vacances-), et elle parlera français car nous le sommes tous (Thierry rencontré à l’auberge de jeunesse et Denise la québecoise, qui passe encore plus de temps que moi à prendre des photos -et si, c’est possible !-, donc au bilan elle avance moins vite que Jérémie !)
13 km en minibus pour rejoindre le début de la ballade. Nous marchons dans le lit de la rivière, laissons quelques polaires inutiles sur un arbre, à récupérer au retour, grimpons quelques rochers pour écouter l’histoire du parc (toutes ses spécificités qui font qu’il est classé au patrimoine de l’humanité) et admirer l’entrée du canyon. Il n’ y a pas à dire, les commentaires en français sont nettement plus intéressants, les siens en particulier !
Nous faisons une boucle dans la quebrada Talampaya, au pied des falaises rouges (alors que le circuit en mini-bus lui , suit le fond du canyon. Ainsi une quebrada n’est pas tout à fait un canyon, plutôt une gorge !). Jérémie traîne un peu les pieds, il ne va quand même pas nous faire mentir, nous qui nous sommes engagés sur leur capacité à faire cette marche !
Le temps de manger quelques biscuits il oublie de râler, et très vite arrive la partie « escalade », il faut trouver les prises dans les rochers pour les mains et les pieds, se hisser, petits et grands. Ce premier passage d’escalade les a dopés pour la fin de la ballade. Les passages suivants entre les rochers sont plus faciles, mais ils en profitent pour se faufiler partout.
Et de retour sur le plat, nous voyons des émeux qui trottent en famille (petites autruches), quelques guanacos (quand je parle de lama à Pauline qui sait à peu près le dire maintenant, Jérémie me reprend, ce sont des guanacos, il a raison le bougre !). Un condor surplombe les falaises, les renards –gris- préfèrent manifestement les parkings c’est dire s’ils sont farouches.
Finalement le circuit pédestre de 2h30-3h pour lequel on s’est retrouvé à 9h30 se termine à 13h45 au parking ! Il est vraiment temps de rallier le parc suivant ! 1 heure plus tard (pile poil le temps de déguster sandwich, chips, et pommes dans la voiture) nous y sommes, nous avons royalement 15mn, voire 10, pour un arrêt technique, changer Pauline.
15h, probablement départ de la dernière visite guidée. Dans ce parc, pas plus de liberté de visite, par contre nous ne nous déplaçons pas en mini bus mais chacun dans sa voiture ; 5 arrêts bien définis sont prévus. Nous étions persuadés que les enfants, qui avaient marché toute la matinée, s’écrouleraient dans la voiture, et non, ils étaient même plutôt excités à chaque arrêt, le fait de ne pas être attachés dans leurs sièges entre les arrêts et de conduire pour les grands, a sans doute contribué au maintien de leur excitation !
Chaque arrêt est bien différent, autant le premier est un cours de géologie, en espagnol ça nous passe un peu au dessus, autant les suivants sont plus ludiques : ces vieilles formations visibles notamment grâce au soulèvement de la Cordillère des Andes sont intéressantes pour leurs couleurs ou pour leurs formes (un magnifique chat qui m’a plutôt fait penser au lion de Denfert Rochereau, un grand « terrain de boules » –le seul endroit où l’on ait retrouvé des pierres rondes-, un sous marin du moins ses deux tourelles, un immense champignon…).
Le circuit passe par des zones bien distinctes, notamment une autre Valle pintado, moins rouge toutefois que celle longée dans le nord ouest ; un autre Rio seco, qui porte toujours aussi bien son nom et un canyon rouge sous une belle lumière de fin d’après midi.
Nous avons donc réussi à visiter les 2 parcs dans la journée, et je ne regrette pas ce choix, nous n’avons pas l’impression d’avoir vu deux fois la même chose, ne serait ce que par la façon d’aborder chacun des parcs!
Nous avions prévu 2 jours pour voir les 2 parcs posément, et éviter de passer toute une journée en voiture, sans beaucoup de flexibilité pour les enfants du fait des modes de visite ; nous les avons quand même enchaînés pour gagner une journée à la Laguna Brava. Comme quoi notre planning initial n’était pas que du flux tendu !
18h30, fin du tour, il s’agit de rejoindre San Augustin del Valle Fertil, et de trouver un hôtel. Il fait nuit, c’est un peu difficile de se repérer, mais nous tombons un peu au hasard sur un des hôtels recommandés, impecc ! Resto, bonne pioche aussi, par contre pour éviter le flan casero (depuis une mauvaise expérience à Salta, nous sommes plus réticents) et pour compenser le déjeuner dans la voiture (qui n’a d’ailleurs pas forcément déplu aux enfants !), ce sera esquimau sur le chemin du retour, oui il y aurait à redire sur la diététique du voyage…
Vendredi 30 Objectif 16h gare routière de Mendoza pour rendre la voiture.
En dormant à San Augustin plutôt qu’à Villa Union, la route restante est plus courte et meilleure, de longs tronçons tout droits, on avance bien. Comme les enfants s’endorment tard nous attendons Mendoza pour le déjeuner.
Juste avant d’entrer dans Mendoza, juste avant de rendre la voiture, alors que depuis 10 jours Pierre s’est adapté à la conduite argentine, notamment en n’hésitant pas à franchir toute ligne continue simple ou double ; un gendarme nous poursuit à moto… justement pour cette raison, sauf que cette fois, ce n’est pas pour convenance personnelle que Pierre a franchi cette ligne continue mais pour s’écarter du camion arrêté par les gendarmes sur le bord de la route…S’ensuit une grande conversation, « je me suis écarté pour préserver la sécurité du camion, sachant que bien sûr il n’y avait personne en face », « pour préserver la sécurité de tous il n’y a qu’à réduire la vitesse »… bref, profil bas, avec une légère allusion au fait que c’est un usage courant ; le gendarme envoyé par son chef, demande son permis à Pierre qui sort le permis français plutôt qu’international, dommage car il parle de le garder. On s’en sort finalement avec une leçon de morale, donc bien. Et ensuite, il a fallu expliquer 18 fois aux enfants ce qui s’était passé…
Traversée de Mendoza toute bouchonnée, nous doutons de notre choix (d’avoir attendu Mendoza pour le déjeuner) mais le maintenons. L’auberge de jeunesse que nous avions sélectionnée nous convient. Déjeuner dans un resto très sympa, avec terrasses au calme, vraiment très sympa mais vraiment très long ; Nous étions étonnés d’avoir du temps pour déjeuner, repasser à l’auberge déposer nos bagages et aller à la gare, en s’arrêtant idéalement à l’office du tourisme… Que nenni, il n’en fut rien !
Nous avions fini de déjeuner que les enfants n’avaient toujours pas leur menu enfant…
Ce fut donc la course pour arriver à 15h56 sur le quai n°1 où nous avions RV mais où nous n’avions absolument rien à faire, car les voitures sont strictement interdites sur les emplacements de car, et oui, normal ! Inévitablement, Pierre à peine descendu, un car se pointe pour se garer à notre place, enfin à sa place. C’est là que je comprends que nous ne cherchons pas une agence mais Luis ! que bizarrement personne ne connaît ! Pierre essaie de joindre l’agence de Salta avec le portable prêté au cas où, mais déchargé ! La carte SIM dans un de nos téléphones, ça ne marche pas plus, appel depuis un téléphone français, Pierre obtient un renseignement intéressant, le Luis en question arrive en car de Salta, c’est son car qui arrive quai n°1, par contre pas à 16h mais à 16h30, plus le retard 17h, on a bien fait de se presser, de ne pas s’arrêter à l’office du tourisme et de ne pas nettoyer la voiture. Quand Luis se pointe on essaie au moins de négocier le nettoyage, du vrai marchandage, il réduit de 30 à 10 pesos, soit 2€, plutôt ridicule ! C’est réglé, il s’apprête à partir mais impossible de retrouver le ticket du parking, et oui les enfants avaient eu le temps de jouer avec, Jérémie l’avait naturellement coincé dans le pare soleil conducteur, l’habitude quoi ! On remballe tout, le temps qu’il se rende compte que la jauge d’essence n’était qu’au milieu du réservoir, je fulmine, on a fait le plein juste avant de rentrer dans Mendoza, et 10mn plus tôt j’ai rallumé le contact pour noter les km, la jauge était au max, sachant qu’entre temps, nous nous sommes déplacés d’à peu près 0cm, il n’y a pas vraiment de raison que la jauge ne soit plus au max, Pierre lui suggère de faire un tour de parking pour laisser la jauge remonter, il le rejoint pour voir que ça n’a pas bougé d’un poil et revient me dire qu’il va l’accompagner jusqu’à la station service, donc nous faire attendre encore, ah non, je crois que ça ne va pas être possible, j’explose ! Donc finalement il part tout seul, il nous appellera en cas de problème…, à la remarque de Pierre « S’il nous appelle je ne sais pas bien ce qu’on fera », je réponds du tac au tac « On l’enverra se faire voir », enfin en d’autres termes…
Il est 17h30 quand nous repartons, à pied ! et dire que nous sommes entrés dans Mendoza peu après midi ! 17h30 et il nous reste tout à organiser pour les deux prochains jours, samedi étant férié ici aussi, ça complique pas mal, et selon ce qu’on pourra faire ou non samedi puis dimanche, quand rentrer sur Buenos Aires ? Reste-t-on 1 jour à Mendoza et 2,5 à Buenos Aires, ou 2 + 1,5… ? Il nous manque un jour ! Nous ne répondrons à la question qu’à 21h30, et aujourd’hui encore nous ne savons pas si c’était le meilleur choix, nous ne saurons jamais, peu importe il y avait du bon !
Nous partons donc vers le centre, en quête de renseignements ; on se fait un peu ballader d’agence en agence et ce que nous obtenons ne nous convient pas toujours (par exemple pour la Bodega, nous n’avons pas réussi à en visiter une à Cafayate avec les Pailles, il nous restait Mendoza comme occasion, mais vendredi avec toutes ses longueurs c’est trop tard, samedi férié et dimanche possible seulement par l’intermédiaire d’agences qui font un circuit complet sur la journée, nous abdiquons !) …là les enfants en ont un peu marre car ils ne comprennent pas bien l’intérêt de marcher d’une boutique à l’autre. Mise à part la glace par laquelle nous avons commencé, la suite leur semble superflue, néanmoins heureusement que nous avons glané un maximum d’infos le vendredi !!
Sur la grande Plaza Independencia, ils s’assoient contempler les grands jets d’eau, et nous rentrons ensuite en direction de l’auberge, demander à une dernière agence les horaires de car pour les thermes le lendemain puis faire quelques courses à Carrefour pour le dîner. L’objectif étant de gagner du temps par rapport à un resto, de leur faire vite fait quelque chose qu’ils aiment…et bien ils se sont quand même couchés tard ! En tout cas c’était rigolo de se retrouver dans cette cuisine puis salle à manger de l’auberge de jeunesse, avec tous ces jeunes, entre amis de plus ou moins longue date, évidemment nous étions la seule famille ; il faut avouer qu’il y avait un certain décalage … amusant !
21h30 nous sommes encore à table, je n’envisage plus la solution de repartir dès le lendemain qui impliquerait de refaire les valises une fois les enfants couchés, les déposer tôt le lendemain à la gare dans une consigne avant de prendre le car pour les thermes, et nous laisserait quasiment pas de temps pour voir un peu la ville, c’est une ville agréable paraît-il , mais pour l’instant nous n’avons pas vu grand chose ! Il faudrait aussi organiser d’ici le lendemain notre arrivée à BA le surlendemain, ce qui ne laisse pas beaucoup de marge de manœuvre ! Une grosse flegme nous envahit. Posons nous un peu…Dimanche ne sera pas très dense mais tant pis, au bout de 2 semaines et demie de voyage, ce n’est pas forcément très grave ! Et à BA nous en verrons moins, tant pis, nous ne pouvons pas suivre le même rythme en ville !
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